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Dani Lefrancois: Guider par le paysage

Une entrevue avec photoED Magazine


Nous avons discuté avec Dani Lefrancois à propos de ses aventures incroyables parmi les Rocheuses.


Inside the fog clouds after the first snow of the season. Shot with the Tamron SP 150-600mm F5-6.3 Di VC G2 at 1/500s at f6.3 at 600mm and at ISO 800
Intérieur des nuages de brouillards après une tombée de neige. Photographiés avec les lentilles Tamron SP 150-600mm F5-6.3 Di VC G2 à 1/500 de secondes à 16.3 à 600 mm et à ISO 800

Dani Lefrancois est une photographe paysagiste à temps plein et un guide photographique. Elle guide des visiteurs à travers le parc National Banff plus de 200 jours par année, ils ramènent avec eux des photographies exceptionnelles à l’aide de sa compagnie, Banff Photo Workshops.


Son but pour sa pratique photographique est de capter l’émotion ressenti de l’expérience du terrain montagneux et d’explorer la façon avec laquelle la lumière interagit avec le paysage.

 

photoED:

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre création de récits à travers la photographie?

DANI:

J’aime la possibilité de capter des moments qui mettent en évidence des émotions et des expériences irremplaçables. La photographie me permet de figer un moment et de le partager avec d’autres afin d’évoquer des émotions, des souvenirs et des connections.



Early morning light hits the Larch trees on Little Temple Mountain in Lake Louise. Shot with the Tamron SP 150-600mm F5-6.3 Di VC G2 at 1/80s at f6.3 at 600mm and at ISO 200
Les arbres Mélèze sur les montagnes Little Temple du Lac Louise sont illuminés par la lumière du matin. Photographiés avec la lentille Tamron SP 150-600mm F5-6.3 Di VC G2 à 1/80 de secondes à f6.3 à 600mm et à ISO 200

photoED:

Quelles oeuvres artistiques inspire la vôtre?

DANI:

La nature et le paysage qui m’entourent m’inspirent et m’influencent.

Je me laisse guider par le paysage, il me dirige vers mon sujet photographique.

Au début de mon parcours photographique j’étais inspirée par Marc Adamus, il chasse des conditions météorologiques extrêmes. Ceci reflétait ma passion, celle de capter des moments, des scènes en voie de disparition.


Des artistes telles Viktoria Haack et Jaclyn Jaclyn Tanemura influencent ma créativité, leurs pratiques démontrent un engagement constant d’écouter leurs coeurs et de capturer ce qui les inspire. C’est remarquable de voir comment leurs intérêts évoluent à travers le temps, c’est un témoignage à la nature, une inspiration artistique qui est en constante évolution.


Detail shot of the blossoms on a willow bush in Banff National Park. Shot with the Tamron SP 150-600mm F5-6.3 Di VC G2 at 1/5s at f6.3 at 600mm and at ISO 800
Détail des fleurs d’un buisson de saules dans le Parc National Banff. Photographié avec la lentille Tamron SP 150-600mm F5-6.3 Di VC G2 à 1/5 de secondes à f6.3 à 600mm et à ISO 800

photoED:

D’après vous, qu'est-ce qui constitue une bonne photo?

DANI:

Je trouve ça difficile de définir une bonne photographie. Une image qui a tous les éléments essentiels afin d’être une bonne photo peut aussi avoir des lacunes. Une bonne photo résulte d’une raison d’être capturée.


“Pourquoi?” la question la plus fréquente que je demande aux photographes à qui j’enseigne.

Pourquoi avez-vous choisi cette composition, pourquoi utilisez-vous cette ouverture, pourquoi avez-vous placé votre trépied à cette hauteur? Tout ce que nous choisissons pour capter une image doit avoir une raison et un but.

Morning light hits Crowfoot Mountain in Banff National Park. Shot with the Tamron SP 24-70 f2.8 Di VC USD G2 at 1/1600s at f2.8 at 24mm and at ISO 320
La montagne Crowfoot du Parc National Banff est illuminée par la lumière du matin. Photographiée avec la lentille Tamron SP 24-70 f2.8 Di VC USD G2 à 1/600 de secondes à f2.8 à 24mm et à ISO 320

Cette photographie démontre mon choix de photographier très près du sol afin de minimiser le fouilli des roches, ça m’a permis de mettre en vedette la montagne et sa réflexion. J’ai aussi choisi de photographier avec une profondeur de champs peu profonde afin de minimiser les roches davantage et d’utiliser leurs couleurs comme cadrage.


A family of Common Loons in Jasper National Park. Shot with the Tamron SP 150-600mm F5-6.3 Di VC G2 at 1/800s at f6.3 at 600mm and at ISO 800
Une famille de guards dans le Parc National de Jasper. Photographiée avec la lentille Tamron SP 150-600 f5-6.3 Di VC G2 à 1/800 de secondes à f6.3 à 600mm et à ISO 800

photoED:

Quels conseils donneriez-vous à la relève de photographes canadiens?

DANI:

Photographier le plus possible! C’est la seule façon. L’expérience. Plus vous photographiez, plus vous formez votre oeil. Captez des sujets qui vous intéressent. Mon trajet photographique a commencé lors de mon adolescence, lorsque je photographiais des groupes de musiciens dans des petits clubs qui jouaient dans le sud de l'Ontario. L’expérience m’a permis d’améliorer mon habilité d’utiliser ma caméra rapidement et avec confiance. J’ai tenté ma main à la photographie de mariage lorsque je cherchais ma vocation. Cette expérience m’a appris à ne pas sous-estimer la valeur de mon travail.

Éventuellement je suis devenue têtue et déterminée uniquement à la photographie de la nature et du paysage car elle résonnait avec mon âme comme nul autre. C’est ici, avec la nature, que je sentais la plus forte connection. Sans les innombrables images que j’ai prises au fur et à mesure de mon trajet je n’aurais pas la confiance et l'habileté de photographier comme je le fais aujourd’hui.


A mountain ridge detail shot on a foggy evening. Shot with the Tamron SP 150-600mm F5-6.3 Di VC G2 at 1/1000s at f6.3 at 375mm and at ISO 100
Photographie d’un détail de la crête d’une montagne lors d’un brouillard nocturne. Photographié avec la lentille Tamron SO 150-609mm f5-6.3 Di VC G2 à 1/1000 de secondes à f6.3 à 375 et à ISO 100

photoED:

Quelle influence votre travail en photographie a-t-il eu sur vous?

DANI:

Je crois qu’être une photographe m’a permis d’accepter toutes mes forces. Étant une personne avec trouble déficitaire d’attention avec hyperactivité je profite d’une attention hyper concentrée qui me permet de voir les détails et m’aide beaucoup dans ma pratique. Ça m’a permis de sortir des sentiers battus, de pousser ma pratique photographique vers ce que je n’aurais pas imaginé. Ceci est un rappel que la diversité dans la photographie, soit neurologique et expérientiel, peut être un outil important dans un domaine si créatif et technique. Je remercie la photographie car elle m’a donné l' opportunité d’exprimer mon monde à travers mon point de vue si personnel. Elle m’a aidé à accepter mon TDAH comme un bénéfice au lieu d’une déficience. Cette expérience m’a donné une force personnelle.


A small section of a 373m Takakkaw Falls in Yoho National Park. Shot with the Tamron SP 150-600mm F5-6.3 Di VC G2 at 1/320s at f6.3 at 500mm and at ISO 320
Les chutes Takakkaw dans le Parc. Optional Yoho. Photographiées avec la lentille Tamron 150-600mm f5-6.3 Di VC G2 à 1/320 de secondes à f6.3 à 500mm et à ISO 320

photoED:

Quel est votre projet favori ou celui qui vous a affecté le plus personnellement?

DANI:

Chaque jour est une aventure avec la photographie de paysage mais il y a quelques moments qui se démarquent. Le plus mémorable pour moi est mon premier voyage au Lac O’Hara, Colombie Britannique en 2010. Ce voyage marque le début de ma trajectoire actuelle.


Je vivais en Ontario à ce moment-là, je planifiais un second voyage aux Rocheuses

canadiennes afin de voir si je voulais déménager dans l’ouest canadien. J’étais sans doute à la page 100 sur Google à visionner les images de la région lorsque j’ai trouvé une photo d’un lac que je n’avais jamais vu. Je n’avais jamais entendu parler du Lac Oesa alors j’ai commencé ma recherche et j’ai découvert qu’il était dans la région du Lake O’Hara.


Le lac O’Hara est seulement accessible par autobus-navette. J’ai réussi à réserver un terrain de camping dans la région, mais lors du temps venu, il y avait une alerte de grizzli. J’ai eu peur alors j’ai annulé ma réservation du terrain de camping et en même temps, sans que je le sache, j’ai annulé mon billet d’autobus.


Lorsque je suis arrivée on m’a dit que ma place dans l’autobus n'était plus disponible mais si il y avait des gens qui ne se pointaient pas je pourrais prendre leurs places. Heureusement j’ai pu prendre une place dans le bus ce jour-là. J’avais prévu monter jusqu’au Lac Oesa, le lac responsable pour mon excursion, mais l’élévation des Rocheuses canadiennes étaient bien différentes de celles de la région du Niagara en Ontario.


J’ai pris tellement de photos cette journée-là que ce n’était pas important si je ne me rendais pas au Lac Oesa. Je me souviens, je marchais le long de la rive et je voyais tous les sentiers qui donnaient accès aux montagnes et je pensais “je veux être capable de faire tous ces sentiers.”


Avance rapide de 10 mois: j’ai trouvé un emploi au Lac Louise et j’ai déménagé dans l’ouest afin de suivre mon rêve de vivre dans les montagnes. Chaque année pendant 5 ans j’ai pu avoir une place sur l’autobus direction Lac O’Hara et finalement de voir le Lac Oesa. Aujourd’hui j’ai escaladé tous les sentiers des montagnes que j’avais vu lors de mon premier voyage dans la région.



photoED:

Quels sont vos projets photographiques qui vous emballent le plus en ce moment?

DANI:

Lors de la dernière décennie je visite la région des glaciers de la Colombie, je prends des

photos de paysages d'automne et des montagnes, spécifiquement le glacier Athabasca. Ces photos sont toutes des pièces d’Art traditionnelles prisent au même endroit mais, en visionnant les images à travers le temps, vous pouvez voir le changement d’année en année sur ce glacier commercialiser.


Un autre de mes projets personnels est de capter tous les lacs dans la région avec “leur

manteaux d’hiver.” Prendre des images lors d’une tombée de neige, lorsque la neige est sur les arbres et les lacs ne sont pas encore gelés, crée des images de neige blanche et de lac bleu, ma palette préférée.


Un projet que j’ai commencé récemment est ma Vie à 600mm. Ce projet a commencé lorsque j’ai reçu ma lentille Tamron 150-600mm. Cette lentille a ouvert un nouveau monde pour moi, un monde avec plus de détails des montagnes. Je vois les choses vraiment différemment maintenant. C’est contradictoire de ce que vous attendiez des Rocheuses canadiennes, étant une place où les grands espaces sont si étonnants. Pourtant, les scènes prises avec la longue lentille sont nouvelles, fraîches, et changeantes.


Old Man’s Beard lichen hanging from old growth trees in Yoho National Park. Shot with the Tamron SP 150-600mm F5-6.3 Di VC G2 at 1/200s at f5.6at 375mm and at ISO 800
Lichen Old Man’s Beard pend d’un arbre ancien du Parc National Yoho. Photographié avec la lentille Tamron SP 150-600mm f5-6.3 Di VC G2 à 1/200 de secondes à 5.6 à 375 et à ISO 800

photoED:

Votre projet de rêve consiste en quoi?

DANI:

J’ai toujours été inspiré par le paysage canadien et je trouve qu’il est souvent ignoré.

Tellement de gens voyagent ailleurs avant qu’ils découvrent ce que nous Canadiens avons ici même. Je crois qu’ici nous avons beaucoup de merveilles naturelles similaires à d’autres endroits dans le monde. Cette idée est sans doute due à ma grand-mère. Lorsque je parlais de vouloir voyager à des destinations telles l’Écosse, ma grand-mère qui était fière d’être du Cap Breton, me disait “Vas aux Highlands. C’est la même chose.” Ceci m’a poussé à rechercher des endroits à l’entour du Canada qui sont similaires à d’autres endroits autour du monde. Les montagnes de Tombstone Territorial Park dans le Yukon sont dramatiques et tranchantes, et ont le drama des images des montagnes de la Patagonie. J’aimerais voyager à travers le Canada afin de capter des endroits ressemblants à d’autre situés autour du monde.


GEAR UP

Quelle caméra et quel équipement utilisez-vous? Pouvez-vous partager votre expérience avec les objectifs Tamron?

DANI:

La caméra que je préfère est la Canon 5D Mark IV. Étant une photographe paysagiste, j’ai de la difficulté à choisir ma lentille préférée.


La lentille zoom Tamron 150-600mm zoom lens est rapidement devenue ma préférée à cause de l’opportunité 600mm. Avec cette lentille je peux utiliser le zoom à une telle profondeur que je peux composer ma photo sans avoir à couper par après. Je peux maintenant capturer des détails dans la nature que j’ai voulu photographier lors de la dernière décennie. Elle a vraiment ouvert un nouveau monde d'opportunités pour moi.


Mon expérience avec Tamron est incroyable.

Les lentilles 24-70mm f2.8 et 150-600mm f5-6.3 sont fantastiques.


Le tirer/pousser de la distance focale est une merveilleuse caractéristique

mais ma plus grande obsession avec la lentille zoom 150-600mm est le pied ARC-Swiss intégré qui monte la lentille sur un trépied. Je n’ai pas eu à installer un des miens ce qui rend le tout beaucoup plus stable. La lentille a du poids mais elle peut facilement être manipulée à la main.


Cette lentille est aussi une bonne façon d’ouvrir des conversations avec ceux qui aiment les lentilles zoom surtout lorsque le zoom est jusqu’à 600mm.


J’ai aussi été très impressionné par le zoom 24-70mm f2.8 zoom. C’était génial de pouvoir photographier à n’importe quelle longueur focale à f2.8. Je suis tombée amoureuse de cette lentille, je fus surprise par toutes les façons que j'ai trouvé à l’utiliser.

 













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